Un retour glorieux

La capitale des Goerans n'était qu'èa quelques heures de marche de son petit village. Aussi Karen arriva t'elle avant la tombée de la nuit dans la capitale de Goeran. Celle-ci n'est pas si grande, mais elle est plutôt charmante par ses toits enneigés et son architecture pitoresque. Karen se dirigea vers le chateau. Lorsqu'elle atteint les portes du bâtiment, un garde s'adrssa èa elle.

-Bonjour Karen. QUe puis-je pour vous?

Karen n'avait visiblement pas envie d'engager la conversation avec eux. Elle aurait effectivement trouvé cet endroit merveilleux en d'autres circonstances, mais elle préférait se dépêcher de rencontrer le Roi pour lui faire savoir la situation de son village.

-Je dois voir Boers, c'est très urgent. J'aurais bien aimé rester parler, mais le temps presse.

À voir son empressement, cela semblait effectivement être quelque chose d'important. Elle n'aurait aucuns remords à les enlever de son chemin si jamais ils ne voudraient pas la laisser passer.

Le garde hocha la tête.

-Suivez moi.

Il entraîna Karen à travers le hall puis des couloirs richement décorés, jusqu'à une petite pièce meublée entre etre de fauteil.

-Attendez ici quelques instants. Je vai voir si le roi peux vous recevoir.

Il disparu derrière une porte quelques minutes avant d'en resortir.

-Boers, roi des Goeran, est près à vous recevoir, Karen, fille de Thark.

Il s'écarta, lui laissant accès à l'entré de la pièce. Il s'agissait d'une petite pièce où le roi pouvait discuter avec les nobles et les personnes de haut rang où ceux-ci seraient plus à l'aise que dans la salle du trône.

-Bonjours, Karen. Que me veux encore ce bon vieux bagarreur de Thark?

Le roi avait pris une expression taquine, ignorant probablement la mort de Thark.

En entendant les paroles du Roi, elle serra les dents en déviant son regard vers le sol. Sa respiration se crispa un peu. Malgré le confort des lieux, elle préférait rester debout. Déjà, apprendre que son père était mort, même si la nouvelle venait de Syris, avait un choc difficile à prendre sans aoir à le répéter à d'autres en plus.

-Thark... Est mort... Il a été tué par les mêmes monstres que j'ai rencontré quand il m'a envoyée à Ballion pour faire un rapport de la situation là-bas. C'est également à ce sujet que je viens vous voir pour être franche. Avec sa mort et celle de nombreux guerriers du village, celui-ci a été grandement fragilisé. Comme nous sommes tout près de la frontière, nous subirons certainement des attaques venant des darkshans. Je sais que les Bloodrage vous ont été d'une grande aide par le passé, mais si nous voulons survivre, alors il vous faudra vous débrouiller sans nous pour un certain temps. Je deviendrai chef sous peu, et il en va de mon devoir de les réunifier avant tout.

Malgré sa férocité au combat et sa descendance de guerrière, Karen parlait tout de même avec l'éloquence d'une princesse. Elle était la preuve qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Elle cachait de son mieux sa peine sous un masque invisible, mais il était tout de même facile de deviner sa tristesse face à la mort de son père.

Le visage du roi se déforma. Il s'assit, semblant se perdre dans ses pensées.

-Il est mort... C'est... impossible.

Il resta ainsi quelques instants.

-Je comprends ta demande, et j'y consens. Vas t'occuper des tiens.

Karen s'inclina en signe de respect face à Boers.

-Merci de votre clémence. Cette situation ne sera que temporaire et nous recommenceront à supporter votre armée dès que nous serons prêts. Pour l'instant, je vais me retirer afin de préparer nos défenses afin de recevoir ces animaux.

Karen se détourna pour partir dans la direction opposée. Le garde la salua à sa sortie, mais elle ne le remarqua même pas. C'était une bonne chose de faite. Maintenant, il lui faudra instaurer sa suprémacie parmis les gens de ce village, car tout guerrier a le droit de défier le chef afin de prendre sa place. Elle devra s'instaurer comme étant la plus forte. Bien qu'elle s'imagine bien qu'il y aura de la concurrence, le "trophé" qu'elle a gardé de son expédition à Ballion pourrait bien lui être utile pour calmer quelques jeunes têtes en l'air.

Suite dans bois enneigés, «la défence des goerans»