La défence des Goerans

Karen revint la nuit, alors que tous dormaient. Un banquet semblait avoir été organisé, mai il ne fut apparement pas joyeux, puisque personne n'avaient veillé. Il lui restait à décider de ses actions à présent.

Il se faisait déjà très tard, mais Karen n'avait aucunement la tête à dormir. Il y avait trop à faire pour même y penser. Elle se trouvait debout à une table éclairée par une bougie. Sur cette table se trouvait une carte des environs. Autrefois, elle allait voir son père en train de regarder ces mêmes cartes et réfléchir à un plan d'attaque ou de défense. Elle trouvait qu'elle était encore trop jeune pour se retrouver maintenant devant cette carte. Elle n'était pas tout à fait prête pour devenir chef, mais elle n'en avait pas le choix. Son père l'avait quittée trop tôt. Elle qui n'avait encore que dix-sept ans, devait commander un peuple qui respirait la guerre et la bataille. Les mener à la prospérité et à la grandeur.

Elle grimacea tout en jetant les cartes et différents papiers autour d'elle. Posant ses mains sur la table, elle tentait de réfléchir à ce qu'ils devraient faire. Venait d'abord le fait qu'elle devrait s'affirmer parmis les gens du village. Beaucoup appuyaient le fait qu'elle devienne le nouveau chef. Les conseillers, par contre, aimeraient bien pouvoir prendre le contrôle du village. Karen savait bien qu'ils étaient bien trop faibles pour la vaincre par eux-même, mais beaucoup d'entre eux avaient des fils. Quelques-uns d'entre eux étaient même parmis les meilleurs guerriers du village. Son plus grand défi sera probablement ce détestable misogine de Morlak.

En second lieu venait la défense du village contre une attaque imminente de darkshans. Ces darkshans mineurs posaient une faible menace contre un village comme celui des Bloodrage, mais il en serait tout autre si l'un de ces horribles sorciers qu'elle avait rencontré à Ismar viendrait les attaquer. Elle avait eu l'aide de Fridrick et de quelques autres guerriers de talent, donc ce nécromancien, mais maintenant, elle devrait trouver un autre moyen. Il y avait aussi ce guerrier darkshan qui avait réussit à vaincre Karen alors qu'elle était en rage de sang... Elle reprit les cartes pour se remettre dans ses préparations. Elle y avait fait quelques marques, notamment pour y indiquer des pièges qu'ils installeraient pour stopper les darkshans dans leur avancée. La surveillance devenait extrêmement importante et de nombreux arbres entourant le village devraient être abbatus afin de dégager la vue pour voir ces créatures arriver. Ces arbres seraient à la fois utilisés pour fortifier la palissade. D'autres pièges seraient disposés près de celle-ci afin d'en tuer ou au moins les ralentir pour donner plus de temps aux archers de les abbattre. Des fosses piégées avec des pieux au fond devraient faire l'affaire.

Finalement, quand tout le reste des défenses failliront, il y aura le gouleau de la mort. Deux palissades entourent le village. Environ vingt mètres séparent ces deux palissades. Ce serait là que le combat commencerait vraiment. assistés des archers postés sur la deuxième palissade, c'est là que Karen et les guerriers acceuilleront. Des palissades d'environ deux mètres seront disposées afin de forcer les darkshans de se rendre aux mêmes points. Là, leur nombre ne fera plus de différence. Vague après vague, il viendront mourir sur les armes des Bloodrage.

Alors qu'elle finissait de noter les derniers préparatifs sur la carte du village, le jour se lèverait bientôt sur le village pour commencer ce jour fatidique...

Le jour se leva lentement sur le petit village Bloodrage. Sa première action en temps que chef fut d'aller quérir Syris, le seul de ses conseillés en qui elle avait vraiment confiance. Karen lui exposa ses plans et se chargea de les faires exécuter. Puis les préparatifs s'enclenchèrent. Les hommes du villages allèrent bucher, creuser et bâtir. Ce n'est qu'en fin d'après-midi que Karen apperçu Morlak. Celui-ci lui lança un regard emprunt de mépris, mais dne tenta rien contre elle. Les travaux poursuivirent ainsi toute la journée, jusqu'à ce que la nuit tombe.

Un chasseur revint en trombe au village. Une profonde entaille lui parcourait le ventre, sangnant abondamment. Ses yeux étaient fous de peur.

-Des créatures, noires comme la nuit... Ils m'ont attaqué sauvagement.. Mais je suis parvenu à me défendre.

Karen rattrapa l'homme avant qu'il ne tombe au sol. Ses blessures n'avaient pas l'air mortelles, mais il avait besoin de soins immédiatements. L'attaque serait alors très probablement imminente. Peut-être que les darkshans avaient même fait exprès de simplement le blesser pour pouvoir le suivre jusqu'ici. Il avait mit tout le monde en danger, mais ce n'était pas le moment pour ça. Ils devraient s'occuper de la défense du village. Sachant qu'ils n'avaient pas été un grand défi pour Fridrick et ses soldats, les Bloodrage devraient très bien savoir se défendre contre une attaque de darkshans mineurs. La force brute ne mène pas grand chose contre ces barbares du nord. Ils jouaient dans leur terrain et ils risquaient de s'y casser les dents. Elle prit le chasser sous le bras pour l'aider à se porter jusqu'à l'infirmerie. Elle le confia à deux guérisseurs du village pour qu'ils s'en occupent.

-Ce n'est pas mortel, mais il a besoin de soins sans attendre. Quelque chose me dit qu'on aura besoin de tout la place qu'on pourra dans cette infirmerie alors il faudra faire vite.

Elle empoigna son épée pour se diriger en haut de la porte principale de la palissade intérieure. De là, tout le monde dans le village pourraient la voir et l'entendre. Elle leva sa lame dans les airs pour capter leur attention avant de les appeler tous.

-Les mêmes monstres qui ont tué notre bien aimé chef Thark vont bientôt venir frapper à nos portes. Oubliez tout ce que vous savez de la guerre car ce sont des monstres comme vous n'en n'avez jamais vu jusqu'à présent. Ils ne pourraient même pas être comparés à des animaux et encore moins des humains. Pour leur affront de nous avoir arraché notre chef si tôt, ces monstres ne méritent aucune pitié. Tuez ces bêtes jusqu'aux derniers pour la gloire de notre village! Nous nous battons pour nous aujourd'hui, mais derrière nous se dresse le reste de ce royaume. Si le village tombe, ce sera l'invasion.

Karen leur fit signe de prendre leur poste. Les éclaireurs étaient dans les parages et pourraient aisément distancier les darkshans à la course. Ils connaissent également l'emplacement de tous les pièges et tenteront d'amener les darkshans à se jeter dedans sur leur route jusqu'ici. Les tours d'obsevations et une couche de bordure en forêt de moins leur permettrait de les voir arriver. Des torches avaient été placées autour du village au cas où ces choses attaqueraient la nuit, ce qui était fort probable. Ils semblaient grandement apprécier attendre la nuit pour passer à l'attaque des forts et villages. Par contre, cette fois, c'était Karen qui les attendaient au lieu de simplement se laisser surprendre par eux.

Le moral des hommes du village monta lorsque Kasren fit sont discours. Beaucoup levèrent leurs lourdes armes pour saluer ses paroles. Mais bientôt ceui-ci redescendit. Ils débutait un long moment d'attentem et l'inaction ne les aidait pas à demeurer motiver. Alors que la nuit tombait sur le village, un homme leva son épée haut dans les airs.

-Que faisons nous à perdre notre temps ici? Ce vieux fou n'a peut-être été attaqué que par une bande de loups.

Morlak s'avança, poursuivant son discours.

-Et cele-ci ne fait que nous induire en erreur.

Il pointa Karen de son épée, qui était toujours au sommet de la palissade.

-Les Bloodrage sont fiers. Les Bloodrage sont forts. Ils n'attendent pas que l'ennemi se décide à venir les chercher. Ils vont les affronter. Je dis que nous perdons notre temps ici.

La situation commenceait à se présenter plutôt mal. Morlak tentait de ranger les autres de son côté pour mettre l'autorité de Karen en doute. Pire, aller combattre les darkshans ainsi en terrain ouvert était une idée terrible. S'ils faisaient cela, tout le clan risquerait de se faire décimer car ils ne connaissaient pas le nombre exact de l'ennemi. Karen descendit de la palissade pour se présenter devant Morlak. Celui-ci devait bien faire deux têtes de plus qu'elle. Cela n'impressionait la Goeran en rien, car malgré sa petite taille, surtout pour une Goeran, elle avait su s'imposer parmis les autres malgré tout. Elle fit signe au vieux Syris qui apporta un sac qu'il laissa tomber entre Karen et Morlak.

-Laisse tomber tout ce que tu sais déjà de la guerre. C'est contre ça que nous nous battons cette fois...

Elle ouvrit le sac pour laisser voir une masse noire. Il s'agissait du doigt qu'elle avait tranché de la main du géant. Son doigt seul était plus grand que les jambes de Morlak. Il reposait là, bien en vue.

-Voilà contre quoi nous nous battons. Si cela n'était que son doigt, alors je te laisse deviner à quoi devait ressembler le reste! Nous ne savons pas leur nombre ni quand ils vont attaquer. Si tu veux t'embarquer dans des stupidités et attaquer alors fait-le sans embarquer le reste du village vers la mort. D'ailleurs, pendant que nous seront dans les bois à chercher ces monstres, le village sera sans défense et tout ceux qui ne peuvent porter une arme seront tués et dévorés!

Elle se détourna de Morlak pour s'adresser au reste du village.

-Ces choses se nomment les darkshans. Nous ne seront probablement attaqués que par des bêtes mineures pour l'instant. Ils ne sont pas si dangeureux seuls, mais nous ignorons leur nombre réel. Presque tout Ismar a déjà été détruit par ces monstres. Ce n'est pas tout, il y en a d'autres races également. Des mages capables de lever des armées comme des cavaliers noirs tout aussi dangeureux. Ils n'oeuvrent heureusement pas ensembles, mais ils risquent fortement de ne pas être bien loins les uns des autres.

Elle revint à Morlak et planta son épée dans le sol juste devant lui. Il s'agissait là d'un signe de provocation. Si Morlak planterait son arme au sol près de la sienne, cela voudrait dire qu'il consentirait à se battre contre Karen en duel pour le contrôle du village. Le combat durerait jusqu'à ce que l'un d'eux abandonne, soit hors combat ou meure. Ce n'était pas vraiment le meilleur moment pour faire un duel, mais ce ne serait qu'une question de temps avant qu'il ne continue à tenter de diviser le clan et le mène à sa perte. Elle planta son regard dans ses yeux pour le défier.

-Si tu veux vraiment prendre le contrôle de ce villate alors tente ta chance maintenant. Je ne désire pas gouverner alors que des rats comme toi cherchent une ouverture pour essayer de me trahir.

Voyant le doigt immense au fond du sac, l'air de défi du goeran disparu. Il écouta plus attentivement par la suite. à la fin, lorsque Karen planta son épée dans le sol, Morlak regarda autour de lui. Le peuple semblait appuyer Karen, mais elle vit dans son regard qu'il avait une très forte envie de répondre à son défi. Finalement, il rangea sa lame.

-Nous règlerons cela plus tard. Pour le moment, le village à besoin d'une défense, dit il en se retournant pour aller à sa place.

Karen put donc retourner à son poste. Alors qu'elle remontait l'échelle menant au sommet de la palissade, un arché l'appella.

-Dame, vite. Ils arrivent!

-Je savais que ce n'était qu'une question de temps. Prenez vos positions. Quand ils se rapprocheront de la deuxième palissade, les archers prendront la retraite vers la première palissade. N'oubliez pas que les palissades ne sont pas un grand obstacle pour eux car ils peuvent aisément les grimper.

Karen descendit de sa palissade pour prendre place dans le gouleau avec les autres guerriers qui terminaient de prendre position. Lances et boucliers levés, la première ligne les attendaient fermement. Karen et les autres étaient juste derrière eux pour s'assurer qu'aucuns d'entre eux ne puissent traverser la ligne de défense. Morlak avait prit position comme elle derrière cette ligne de défense. Il avait beau être détestable, ce n'était pas un lâche qui l'attaquerais une fois le dos tourné. Il faut dire que ce n'était pas du tout le moment aussi.

Avant de redescendre de la palissade, Karen pu percevoir les éclaireurs. Ils étaient pourchassés par des bêtes noires aux mouvements rapides. Bien qu'elle ne les distinguait pas bien dans le noir, il n'y avait aucun doute qu,ils s'agissait de darkshans mineurs. Ils étaient nombreux. Les éclaireurs les guidait vers les pièges, exaussant ses plans. Karen se plaça derrière la ligne de défense et attandit. Elle entendit le commandant des forces archères au sommet de la pallissade.

-Toucher un éclaireur serais impardonnable, je me suis bien fait comprendre? Près? Tirez.

Une vollée de flèche partit, puis une seconde. Ainsi qu'une troisième. Finalement les éclaireurs pénétrèrent par a porte, qui fut refermée derrière eux. Un darkshan pénétra parmi eux, mais fut fauché par un goeran de la troupe de défense d'une hache dans le crâne.

-Replis!

Les archés employèrent les ponts de bois menant à la seconde pallissade, légèrement plus élevée que la première. Une fois ces bois traversés, ils le firent tombé en bas. Karen ne tarda pas à voir les premiers darkshans atteindre le sommet. Ils y furent acueillis par une vollée de flèche. Les survivants de cette volée sautèrent au sol, devant la troupe de défense. Celle-ci s'en débarrassa aisément, mais de nouveaux darshans, plus nombreux, vienrent les remplacer.

Les archers comme les éclaireurs avaient fait un travail remarquable jusqu'à maintenant. Comme elle s'en était douté, ils étaient trop nombreux pour qu'une simple salve de flèches en vienne à bout. C'était donc maintenant au tour des guerriers d'arrêter cet assaut. Les archers pouvaient cependant toujours tirer les darkshans qui grimpaient la barricade. Les pièges disposés un peu partout devrait également venir à bout de certains d'entre eux. Karen leva sa lame pour rallier les soldats près d'elle d'un cri de guerre.

-Défendez-vous! Ne laissez pas un seul de ces chiens traverser nos défenses!

Les boucliers et les lances se levèrent pour attendre l'arrivée des darkshans. Karen et les autres guerriers se préparaient d'autant à leur arrivée. Ces monstres avaient beau ne pas être bien intelligents, Karen avait prévu toutes les éventualités. Des sentinelles étaient postées tout autour du village sur la palissade intérieure si jamais certains d'entre eux tenteraient de les contourner. Il y avait aussi la possibilité que d'autres darkshans plus puissants viennent prendre part à la bataille... Karen leva sa lame pour frapper en direction du ventre l'un des darkshans mineurs qui avait tenté de sauter par-dessus la ligne de défense.

À mesure que le temps, passait, le nombre de darkshans à sauter de la palissade grandissait. Bientôt, le combat qui se déroullait entre les deux murs s'intensifia, prennant des allures de boucherie. Karen tua le darkshan qui venait de sauter par dessus de la ligne, mais à présent cette ligne se brisait. Certains goerans étaient déjà morts et se faisaient dévorés. Les autres durent perdre leur position pour ne pas subir le même sort. Karen vit Morlak décapiter un darkshan, puis en tuer un autre d'un mouvement de haut en bas, puis en faucher un autre. Elle même se fit attaquer, mais elle réussi à se défendre. Ces créatures n'étaient pas si redoutables seules, mais ils risquaient de se faire surmenés par le nombre.

Soudain, Karen perçu un darkshan qui commençait à escalader la seconde palissade. Elle le tua de sa lourde épée, mais elle en vit d'autre qui en faisaient autant, sur toute le longueur du combat.

Entre deux coups de lame, Karen regarda Morlak qui était lui aussi affairé à défendre son espace. Les darkshans minuers étaient de plus en plus nombreux à arriver. S'ils auraient quitté le village pour les pourchasser, il y aurait certainement eu de nombreuses pertes. De plus, certains d'entre eux auraient pu se faufiler dans le village pour s'attaquer à ses habitants n'étant pas guerriers.

-Alors, tu pense encore qu'on aurait du partir en terrain découvert pour les affronter?

Karen frappa à nouveau en direction d'un darkshan qui tentait de franchir la première défense. Les archers continuaient de faire feu en direction de ceux qui continuaient de tenter de franchir la palissade extérieure. Les archers eux-mêmes avaient des épées et autres armes de corps à corps et leur position élevée leur donnait avantage sur les darkshans qui tenteraient d'escalader la palissade intérieure. Les guerriers resserèrent leurs rangs pour se rapprocher de la palissade intérieure. Cela libérait par le fait même une bonne partie de la cour entre les palissades, donnant une plus grande fenêtre d'action pour les archers pour tuer les darkshans approchant.

Morlak ne l'entendit pas lorsqu'elle l'interpella, ou fit semblant de ne pas l'entendre. Les hommes commençèrent à reculer vers le mur, mais c'est alors que l'un d'eux se fit trancher la gorge. Ce fut comme si un barrage venait de céder. Les darkshans déferlèrent par cette ouverture comme un torent se déchaînant. Ils grimpèrent en masse le second rempart. Les archés tirèrent un volée de flèche sur eux, mais la plupart lâchèrent leur arc pour empoigner une épée plus légère que celles habituellement utilisées par un goeran, plus adatée au combat raproché qu'exigeait le combat sur les palissades. Les permiers darkshans ne tardèrent pas à atteindre le sommet. Ils furent acceuillis par l'acier et retombèrent au sol. Mais d'autre les remplacèrent aussitôt, réussissant à envahir la seconde palissade.

Karen sonna la retraite de l'autre côté de la seconde palissade. Il s'agissait là de leur dernière ligne de défense. Les archers descendirent de leur position pour prendre position sur les bâtiments afin d'être hors de portée des Darkshans. Les portes restèrent ouvertes pour que les darkshans se dirigent instinctivement vers celle-ci. Ils seraient alors plus faciles à maitriser que s'ils sautent les barricades. Karen se positionna dans l'entrée principale. Elle commit alors un geste décisif. Elle avala un peu de sang de darkshan, qui ne manquait pas dans les parages, et entra dans la Rage de Sang. Ainsi, elle pourra stopper net l'avancée des darkshans mineurs. L'assaut ne devrait plus être bien long vu le nombre d'entre eux qu'ils sont parvenus à tuer. Du moins, c'est ce que tous espéraient.

La retraite fut difficile en raison de la rapidité des darkshans mineurs en comparaison à celle des goerans. Les archés, qui devaient d'abord descendre de la palissade et étaient déjà envahis de darkshans subirent de lourdes pertes. Alors que tous ses congénairres s'éloignaient, Karen resta près de la porte, où elle ne risquait pas de blesser l'un de siens. Elle but alors du sang de darkshan qu'elle ecuillis sur sa lame.

Une fureur guerière, un besoin de massacre l'envihit aussitôt. Elle senti cette colère augmenter sa force, aiguiser ses sens mais réduire son libre arbitre. Elle s'élança vers les darkshans, sans vraiment l'avoir décider. Elle frappa furieusement parmi les ennemis. Elle oublirais le reste du combat.




Karen ouvrit les yeux. Un visage flou se tenait au dessus d'elle. Elle crut d'abord y trouver son père, mais la triste vérité lui revint : son père était mort. Elle finit par reconnaitre le vieux Sirys.

-Bonjours. Comment vous sentez vous?

Karen sourit en voyant le visage un peu décharné de Syris. Elle était bien contente de pouvoir le revoir. Un peu comme absolument tout le monde au village. Si Syris était là, alors c'était bon signe. Pourvu qu'ils étaient sains et saufs.

-Je vous serrerais bien dans mes bras, mais je n'ai plus la force de me bouger le moindre muscle. J'aurais bien besoin d'un peu d'aiide sur ce coup-ci.

En effet, elle était entièrement vidée de ses forces suite à l'utilisation de la Rage de Sang. C'était le prix à payer pour se servir de la puissance qu'elle accordait. Elle tenta tout de même de se relever d'êlle-même, sans succès. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était d'arriver en position assise. Elle lancea un regard plus concerné à Syris.

-Dites-moi... Est-ce que les autres vont bien? Je dois savoir. Est-ce qu'on a réussit à repousser les darkshans?

Depuis le début, elle ne se posa même pas la question à savoir si elle était blessée. Elle était même encore trop engourdie pour s'en rendre compte, Ils devaient avoir massacré toutes ces sales bêtes. Quitte à avoir perdu bien des soldats. Le fait qu'elle était encore en vie en était la preuve.

-Oui, oui. Nous sommes parvenus à les repousser, et bien grâce à vous. Mais vous devriez vous reposer pour le moment. Rallongez vous, je vous prie.

Il la suplia du regard autant que de paroles, mais n'osa pas la contraindre par la force. Avant que Karen ne puisse faire quoi que ce soit, Morlak fit irruption dans la chambre.

-Elle est en vie.

Il ne posait pas vraiment la question, ayant la confirmation en la voyant ainsi assise dans le lit, mais Sirys répondit tout de même d'un signe de tête.

-Bien. (Il vint s'agenouiller près de son lit, afin d'être environ à la même hauteur qu'elle) Après votre perte de contrôle, j'ai pris sur moi la responsabilité de diriger le village durant votre convalescence. À présent que vous êtes éveillée, je viens vous demander la permission de poursuivre jusqu'à ce que vous soyez en mesure de reprendre vos fonctions.

-Convalescence? J'ignore de quoi vous parlez. Je vais parfaitement bien. J'ignore pourquoi je me prélasserais ici alors que les darkshans risquent de revenir à n'importe quel moment. Quel genre de chef ferais-je si je prendrais pas les armes pour défendre ceux du village. J'apprécie cette offre, mais je dois la refuser.

Karen réunit ses forces afin de se relever. Elle tentait de paraître forte, mais il était évident pour Syris comme Morlak qu'elle n'était pas encore en état. Elle ne pouvait pourtant pas se permettre d'avoir l'air faible. En tant que chef, elle se doit de guider et combattre aux côtés de ceux qu'elle dirige. Chez les Bloodrages, le chef est davantage comme un père ou une mère en fait. Elle sourit à Syris et laissa une expression neutre à Morlak et se dirigea à l'extérieur pour constater les dégats qu'avaient pu faire les darkshans. Au mieux, ils n'avaient pas passé les portes principales et les dommages auraient été minimes. Karen détestait tout de même perdre le moindre guerrier. Être le chef signifiait souvent prendre la responsabilité des morts et c'était probablement la plus facette la plus lourde à porter de sa nouvelle vocation.

Elle prit appuit contre le mur pour éviter de tomber. Ses membres étaient encore un peu engourdis. Le vent glacé vint au moins la réveiller un peu. Elle contempla le village. Bien qu'il était loin d'égaler les villes des elfes par son architecture, c'était l'endroit le plus magnifique à ses yeux. Elle était bien déterminée à ne laisser rien ni personne laisser détruire ce joyau.

Karen se leva et alla à l'extérieur. Elle reconnu son village et n'y vit aucune trace de la bataille qui venait de se passé, hormis des visages ravagés, des hommes blessés et une épaisse fumée s'élevant de l'autre côté des palissades. Morlak, qui l'avait suivit à l'extérieur, débuta son rapport.

-Nous déplorons 34 pertes.

Il les nomma tous. La plupart étaient des archés, mais il y avait aussi certains hommes qui protégaient entre les deux palissades. Il finit par nommer son propre père. Karen ne nota aucun chagement dans le ton de sa voi, mais vit une lueur de tristesse dans ses yeux.

-Nous avons 12 blessés. Ils n'ont causé aucun domage matériel. Nous avons donc enterrer nos morts et brulé les carcasses de ces choses (Il indiqua la colone de fumée). Nos hommes sont forts, mais le moral est bas. Beaucoup sont morts aujourd'hui.

Karen compta et en vint à la conclusion qu'il lui restait 45 guerriers valides.

(ooc: en passant je gagne quelqus xp pour tout ça?)

C'était de lourdes pertes en effet quand on pense que c'est un village comptant peu d'habitants. Même si par chance les bâtiments n'avaient pas étés endommagés et les habitants qui ne comptaient pas parmis les guerriers avaient été épargnés, c'était un nombre considérable de morts avec lequel Karen devait composer. Pourtant, elle avait toujours la conviction qu'elle réussirait à tenir le coup. Il restait à espérer qu'ils avaient réussit à vaincre la majorité des darkshans qui attaquaient la région. Si les pertes avaient été importantes du côté des Bloodrages, elles devaient être colossales du côté de ces sales bêtes. Du moins, c'est ce qu'elle espérait. Elle ne le laissa pas paraître à Morlak, mais la nouvelle de la mort de son père l'attrista elle aussi. Aussi détestable était-il, la perte de ses parents est toujours quelque chose de très difficile. Karen et Morlak étaient également loins d'être les seuls à avoir perdu leurs parents. Toujours de dos à Morlak, elle rentra à l'intérieur pour poser sa main sur le throne qu'occupait autrefois Thark. Elle ne put retenir un léger soupir de tristesse. Elle faisait de son mieux pour éviter que sa voix ne se casse.

-Ordonnez l'évacuation du village. Les enfants, les femmes, les vieillards, les hommes, les chasseurs et les guerriers. Tout le monde. Dites-leur de prendre avec eux le nécessaire. prenez tout ce qui nous reste de vivres et partez pour Goltar afin d'y trouver refuge. La ville Goeran sera certainement plus sûre. Rassemblez-les à la place centrale. Je leur parlerai afin de leur expliquer ce qui se passe.

Karen alla chercher son épée qui avait été laissée dans sa chambre où elle avait été emmenée pour y être soignée. Elle revint devant Morlak et planta sa lourde lame dans le sol juste devant lui. Elle alla s'asseoir sur le throne revenant de droit au chef du village. Elle plongea un regard dur et froid dans les yeux du Goeran.

-Rappelez-vous que je suis à présent chef de ce clan et si vous voulez défier mes ordres, vous devrez me battre en un duel honorable. Ça aurait été une occasion rêvée pour votre père de prononcer un duel avec vous comme champion et prendre le contrôle du village, non? Je ne tiens pas à gouverner alors que des traitres rampent un peu partout, attendant la meilleure occasion de frapper. Attaquez, ou pliez-vous à cet ordre. Le choix vous revient.

C'était des paroles bien braves pour cette princesse guerrière. La mort ne lui faisait aucunement peur, comme à tous les guerriers de ce village. Elle savait bien que dans son état actuel, elle n'avait pratiquement aucunes chances de vaincre Morlak. Il s'agissait surtout là d'un test qu'elle lui lanceait pour jauger sa loyauté. Il ne lui restait plus qu'à espérer que la douleur des pertes qu'ils partageaient serait assez pour faire converger leurs buts, soit la sauvegarde de ce peuple.

(Pardon tu as raison +400 XP)

Morlak se tint droit devant l'arme, la fixant dans les yeux d'un regard neutre.

-Je ne suis ni un traitre ni un imbécile. Je ne te tuerais pas alors que tu es désarmée et affaiblie et je ne te défierais pas alors que le village subit une telle menace, tout cela pour les vieilles querelles de mon père. Reprennez votre épée, ma Dame. Nous règlerons cela en temps voulu dans un combat honnête.

Il se retrouna et s'apprêta à sortir de la pièce.

-Je vais préparer l'évacuation, comme vous me l'avez demandé, mais les habitants nécessiterons en effet quelques mots de votre part, car ceux-ci sont trop fier pour abandonner leur village.

(OOC: pardon pour l'absence prolongée et plutôt injustifiée :/)

Karen acquiessa avant de se retourner pour se plonger dans ses pensées. Elle cherchait les bons mots pour éviter que les gens du village ne refusent de partir. Pire encore, que leur morale ne fasse que descendre plus bas alors qu'ils ne soient pas plus avancés. Il lui fallait galvaniser les troupes tout en s'assurant qu'ils quittent le village afin de préserver le clan. Après quelques minutes de réflexion, elle sortit à l'extérieur pour voir que tout le monde se tenait au centre du village. Un poids lui serrait la poitrine alors qu'elle s'avançait pour se placer devant eux afin de prendre la parole. De toute évidence, Morlak ne leur avait pas dit qu'il s'agissait d'une évacuation. Mieux valait ne pas leur dire d'emblée en effet. Elle regarda attentivement chacun d'entre eux avant de commencer à parler.

-Nul besoin de se cacher l'évidence. Notre village vit présentement des heures sombres. Thark est mort. Bon nombre de guerriers ont trouvé la mort par les griffes de ces monstres que sont les Darkshans. Si nous voulous survivre, mais surtout vivre, nous n'avons d'autres choix que de... D'évacuer le village pour se diriger jusqu'à Goltar.

Un vent d'incompréhension et de confusion se leva dans la foule. Les gens chuchotaient entre eux sur cette décision aussi soudaine qu'étrange. Les Bloodrage n'avaient pas pour habitude de fuir sous la menace. Ils se tenaient droits et fiers pour vaillamment défendre leur patrie jusqu'à leur dernier souffle. D'un geste de la main, Karen demanda le silence parmis les habitants du village.

-Je ne parle pas d'abandonner nos valeurs. Loin de là. Nous sommes les Bloodrage. Tant que nous auront cette marque indélébile tatouée tant sur notre peau que sur notre coeur. Ils peuvent venir raser notre village. Ils peuvent venir afin de tous nous éliminer. Toutefois, ils ne pourront jamais nous enlever ce qui fait de nous ce que nous sommes. Cette marque que nous portons en est la preuve. Ce n'est surtout pas des bâtiments: un peu de bois et rien de plus, qui dira si oui ou non nous perdons l'essence de notre clan. Peu importe où sera un Bloodrage, il sera fort et fier. Chacun de vous vaut au moins mille soldats à mes yeux.

Karen marqua une pause dans son discours. Il lui était crucial d'être éloquente afin de tous les rallier à sa cause.

-C'est une chose noble que de mourir pour son peuple, mais il est d'autant plus important de vivre pour son peuple. Vivre afin de voir nos enfants grandir et notre clan prospérer comme autrefois. Ce jour-la, nous serons assurément devenus plus puissants encore, car nous auront vaincu ces épreuves qui nous incombent. Le temps est venu pour nous de faire le choix. Soit nous mourront afin d'honorer notre passé, soit nous vivons pour assurer un futur glorieux.

Le discours de Karen se termina. Un silence s'installa sur le village. Chacun des villageois comprennaient l'importance de l'évacuation, mais la fierté que depuis qu'ils étaient tous petits on leur avait inculqué leur dictait deresté droit. Un BloodRage ne fuyait pas. Un BloodRage pouvait avancé sans être arrêté, pouvait tenir un position sans flancher, mais la fuite leur était inconnue. Ils comprnnais la sagesse des paroles de Karen, mais aucun n'osait prendre la décision pour les autres. Jusqu'à ce que Morlak s'avance.

Il se tint droit, fiers, avait de dire:

-Je choisi de vivre pour la prospération de mon peuple.

Il semblerais que Karen se soit trompée sur le comte de ce dernier. Il ne ferais pas un bon chef, soit. Morlak était un combattant, mais sa fierté, comme celle de beaucoup d'autre dans ce village, le conduisait parfois à des getes irréfléchis, qui pouvaient entraîner de graves conséquences. Cependant, il était loyal envers son chef, et comprennais que, surtout un cas de crise, il valait mieux se plier à ses choix sans discuter pou le bien de tous.

-Vivre!
-Je choisi de vivre pour le futur des BloodRage.

Les voix sélevèrent, une à une, jusqu'à former une cacophonie. Tous étaient du côté de Karen à présent, et attendaient la suite de ses instructions.